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 Le Troubadour de la Mort

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Myushi
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Myushi

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Le Troubadour de la Mort _
MessageSujet: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeMer 3 Nov - 0:50

N'hellow,

Je baptise la section en vous offrant une histoire qui est un cadeau pour ma meilleure amie et colocataire. Elle est en court et avance peu ces derniers temps... *arrive pas à se concentré devant sa page word ^^;* Mais vu que tout est presque écrit je vous en offre un petit bout et peut-être la suite si l'histoire vous plait !
Ah ne prenez pas compte des fautes... En plus d'être dyslexique (j'inverse des mots et leur sens) je fais des fautes d'orthographe et parfois, normalement j'ai corrigé ça, il manque des mots. Je tape trop vite T_T.

Bref, assez blablaté pour rien dire, et place à l'histoire...
Au prochain postage XD
*Ok, je sors ^^;;*

Ah avant un petit résumé pour vous mettre l'eau à la bouche ou vous faire fuir ^^;;
*Pas douée en résumé*

Résumé :
Londres, de nos jours, est une ville calme, pleine de vie, et avec ses habitudes. Tout le monde connaît Jack the Ripper (Jack l’éventreur) mais pour tous, c’est un tueur du passé qui est là pour donner quelques frissons dans des histoires. Cependant, certaines histoires deviennent réalités. Les craintes les plus intimes des anglais s’éveillent et depuis peu des crimes étranges sont produits. Chaque nuit, un corps est retrouvé, la gorge tranchée, le sang vidé. On parle d’un nouveau Jack. Cependant, il n’est plus l’éventreur, on le nomme aujourd’hui, l’égorgeur. Ainsi depuis trois semaines, en titre du Times, nous lisons : Nouveau meurtre de Jack the Bloodsucker. Ce qui est étrange, pour la police, c’est que le premier crime de cette nouvelle affaire s’est déroulé un siècle, jour pour jour, après les crimes affreux de Jack l’éventreur…

Voilà ^^
Prologue dans le prochain poste ^^;;

******

Index :

Prologue
Chapitre 01
Chapitre 02


Dernière édition par Myushi le Sam 6 Nov - 22:58, édité 2 fois
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Myushi
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Le Troubadour de la Mort _
MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeMer 3 Nov - 0:52

Prologue


« [...]
... Alors que le pharaon Khéops ordonnait à ses architectes de bâtir la grande pyramide de Gizeh, Menset et moi-même nous rendions dans un vieux temple. Nous avions coutume de nous y rendre après chaque premier jour d'Akhet. La crue avait été grande, le Nil allait nous donner beaucoup cette année là...
[...]
... Une fois arrivés dans le temple, Menset se montra étrange, presque impatient. J'avais bien vu qu'il y avait quelque chose de nouveau chez lui. Un « je ne sais quoi » qui me mettait parfois mal à l'aise. Enfin, il s'était tourné vers moi avant de changer soudainement et brusquement. Je n'avais pas compris sur le coup ce qui se passait, mais la douleur fut soudaine...
[...]
Je me suis réveillé groggy. Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'était passé. Pourtant mon corps avait changé. Je n'aurais pas su dire comment, et vraiment pourquoi j'avais cette sensation, mais au fond de moi je le savais. Je revoyais dans mon esprit tout ce que Menset m'avait fait... Ce fut si douloureux....
[...]
Aujourd'hui je sais ce qui s'est passé. Cette scène remonte déjà à une lune. Je remarque avec effroi que je deviens ce qu'il m'a dit. Je suis en colère, pourtant, je ne peux le repousser. Menset est mon maître, mon père, mon frère... Il est celui qui m'a tendu la main quand je mourrais de faim. Je ne peux me résoudre à le trahir. J'ai peur mais en même temps je me sens si courageux.... Je lui parlerais. Il le faut. Par respect pour lui et ce qu'il a fait pour ma vie...
[...]
... Le noir m'accapare, ma vue m'a été prise en même temps que le reste. Pourtant... Pourtant à présent je sais où je dois aller et ce que je dois faire. Je vais « le » sauver et ainsi faire en sorte que jamais de telles atrocités comme celle que j'ai vu aujourd'hui ne se reproduisent...
[...]
Journal de Getseth, fin d'une vie de simple scribe. »

Derrière le feu crépitant, l’homme retira ses lunettes. Il relut une dernière fois ce qu’il venait d’écrire. Satisfait, il ferma son livre et se leva. Il rangea ce dernier ainsi qu’un petit cahier dans un tiroir du bureau qu’il ferma à double tour. Puis, lentement, il se dirigea vers sa chambre pour se coucher. Il venait de terminer un nouveau chapitre de manuscrit étrange. Il n’en savait pas plus. Pourtant il avait bien avancé. Silencieux, ayant rejoint sa couche, il fixa le plafond en réfléchissant à tout cela, avant d’être doucement happé par le sommeil.

*****

La nuit est sans lune, la rue est déserte. Une ombre se faufile. Silencieuse ou presque. Seule une étrange litanie semble s’échapper. Mélancolique, solitaire, froide et sans âme. Triste et si insistante en même temps…

« Mélopée qui naît à l’ombre d’un soir,
Notes inspirées au détour d’un espoir,
Chant envoûtant enivrant mon cœur,
Illusion perdue, miroir de mes peurs.

Un ombre est derrière l’instrument,
Le piano pleure avec amertume.
L’âme lourde, j’écoute et j’entends.
Je découvre alors un autre sens… »


La complainte se stoppa, l’ombre accéléra. Un homme ne comprit pas. Il marchait souriant et content de sa journée, et à présent, il était contre ce mur froid, seul, voyant une ombre s’éloigner en silence. Le sang coulait d’une plaie au cou. La vie le quittait peu à peu. Seul une mélodie étrange résonnait dans son cœur. Entendue, il ne savait où, qui parlait de piano et de chants… Les yeux se fermèrent et au matin un cri allait désigner le début de son voyage vers le cimetière. L’ombre pendant ce temps a rejoint sa demeure, la panse remplie, la mémoire troublée, elle s’endort au lever du soleil…


A suivre…



Dernière édition par Myushi le Jeu 4 Nov - 23:46, édité 1 fois
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Myushi
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Le Troubadour de la Mort _
MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeJeu 4 Nov - 23:45

Chapitre 01 - Brouillard


Le soleil était à son paroxysme, midi avait sonné à l’église du coin. La rue était agitation. Et dans cette masse avançait un homme, mains dans les poches. Il semblait aller à contre-courant. Alors que tout le monde bougeait, courrait presque autour de lui, il marchait avec lenteur, calmement, sans se presser. Depuis un certain temps, la ville ressemblait à une fourmilière. Depuis une semaine, à vrai dire. Les vacances d’hiver et les congés des professeurs étaient naturellement arrivés. Ce qui laissait le temps à notre homme de flâner dans les rues. S’arrêtant un instant, il leva les yeux vers le ciel et eut un fin sourire en le fixant. Comme il aimait cette période de l’année ! Un ciel bleu mais dénué de chaleur. Une brise vint d’ailleurs saluer sa pensée, faisant ainsi virevolter ses cheveux. Le froid était saisissant, mais cette sensation avait quelque chose d’agréable pour lui. Fermant un court instant les yeux, il fut ramené à la réalité par un inconnu. Ce dernier le bouscula, agacé. Soupirant, il secoua la tête et se remit en marche, prenant la direction de la bibliothèque.

Il devait s’y rendre pour y faire, enfin plutôt, y refaire des recherches. Il effectuait chaque jour ce même parcours. Et comme à chaque fois, il y avait un énervé qui le bousculait. Nicholas était habitué de ce genre de choses à présent. Il n’y prêtait plus vraiment attention. Il se contenta de relever le col de son long manteau sombre et continua à avancer sans se soucier d’autrui. Il avait une tonne d’idées se bousculant dans la tête. Certaines farfelues tandis que d’autres étaient plus réfléchies, mais toutes concernant la même chose. En tout cas, c’était pour cela qu’il avait besoin de faire des recherches. Il avait besoin de renseignements, de beaucoup de renseignements pour voir si sa théorie était bien fondée. Il devait donc se rendre à la bibliothèque pour affirmer ou infirmer cela. Soupirant à nouveau, il releva son regard azuré vers le ciel, ou plutôt vers la pendule d’une église qui indiquait midi quinze. Que le temps passait vite ! S’il ne se dépêchait pas, il serait obligé de prendre place parmi les étudiants qui se pressaient en ce lieu afin de réviser pour les examens de la rentrée. A cette pensée, le brun accéléra le pas et prit la première rue à droite. Il fit une dizaine de pas, puis tourna à gauche. Il se trouva alors devant un bâtiment au style assez ancien. Gothique selon les pensées de Nicholas. Mais il n’était sûr de rien. L’architecture n’était vraiment pas sa spécialité. Secouant la tête à cette pensée, il se remit en marche et pénétra dans la bibliothèque.

Là, il se débarrassa de son manteau pour le poser sur une chaise. Et attrapa ensuite son mouchoir dans une de ses poches pour essuyer ses lunettes qu’il avait préalablement sorti de son pardessus. Après un bref nettoyage des verres, il se dirigea enfin vers le rayon qu’il convoitait. Il avait de la chance, il n’y avait pas un chat. Pas même un étudiant qui faisait un excès de zèle en venant travailler dès le matin. Il comptait bien profiter de ce temps de solitude pour travailler sérieusement sur ses recherches. Fixant la pendule des lieux, il calcula qu’il avait entre une heure et une heure et demi de répit avant que la pièce ne soit occupée par des jeunes trop dynamiques pour ses recherches. Souriant à cette pensée, le passé se mêlant à ses idées, il lui fallut un certain temps pour revenir à la réalité. Cinq minutes étaient passées. Soupirant, grognant presque, Nicholas se remonta les bretelles et chercha tout simplement dans le rayon les ouvrages qui l’intéressaient. Il prit ainsi trois livres qui lui semblaient concrets et retourna s’asseoir. De là, il sortit de sa petite mallette de travail un cahier déjà bien noirci ainsi qu’un stylo à bille. Nicholas le regarda d’ailleurs, souriant légèrement.

Il se complète au fur et à mesure. Bientôt, j’aurai toutes les informations nécessaires pour prouver mes dires mais surtout le trouver ! Songea le jeune homme en prenant le premier livre sur le tas et en l’ouvrant.

Il commença d’ailleurs à lire avec sérieux, récoltant des informations cruciales sur les vampires et la perception des peuples sur eux dans le passé. Il commença à griffonner certaines choses pouvant l’intéresser. Notant ainsi qu’en Grèce Antique, les hommes redoutaient le fait de ne pas être enterrés par leur famille. Ils pensaient qu’être en terre n’était pas une mort définitive et que les âmes, attirées par le sang, revenaient chercher leur dû. Pour eux, seul le rite de l’incinération pouvait leur accorder une mort définitive. Mais, à peine avait-il noté ces détails qu’il fut dérangé par la seule personne dont il avait oublié la présence en ces lieux : La bibliothécaire. Passablement agacé, il releva cependant les yeux vers la jeune personne, la fixant simplement en rajustant ses lunettes, un léger sourire de politesse aux lèvres.

- Désolé de vous ennuyer Docteur Willys, mais un homme vous demande au téléphone. Il dit qu’il est au Caire et qu’il a quelque chose d’important à vous dire… » L’informa la jeune femme qui visiblement n’aimait vraiment pas parler à autrui. Elle se sentait gênée par cela.
- Quelqu’un du Caire ? » Répéta perplexe Nicholas. Il se leva, fermant son cahier, et le ramena vers lui. « J’arrive ! »
- Bien Docteur, je le préviens immédiatement ! »

La jeune femme n’attendit pas pour vite repartir derrière son comptoir, ce qui arrangea Nicholas qui rangea ses affaires dans sa petite mallette. Il retira alors ses lunettes, après avoir noté la référence du livre qu’il étudiait. Il le remit en place, ainsi que les autres écrits, dans leur rayon une fois sa tâche achevée. Il savait qu’il pouvait emprunter cet ouvrage mais il ne voulait pas que quelqu’un se rende compte du sujet de ses études. Il avait déjà fait sensation dans le monde de l’archéologie en se faisant dérober un manuscrit d’une valeur inestimable. Il ne tenait pas plus que cela à être de nouveau au devant de la scène. Ses emprunts rangés, il se dirigea vers le comptoir et prit le combiné, se demandant qui pouvait bien l’appeler. Mais surtout, qui pouvait bien savoir qu’il était à la bibliothèque à cet instant précis. Ce point l’intriguait plus que le reste.

- Willys, j’écoute… » Commença-t-il en posant sa veste sur le comptoir, ainsi que sa mallette.
- Nicholas, enfin ! Je t’ai cherché partout ! » Dit une voix familière à l’autre bout du fil.
- Kent ? » Fit de surprise l’archéologue. « Tu me cherchais ? Comment ça ? »
- Nico ! Ne me coupe pas ! J’ai peu de temps. » Informa l’homme avant de continuer. « Nous avons fait une découverte. Une autre tombe comme celle du livre… Enfin tu sais quoi ! Il y a des inscriptions que toi seul peux déchiffrer. J’en suis certain. Moi je n’ai pas réussi. Je t’ai envoyé un courrier avec les carbones de l’écriture. Mais aussi un autre objet. Enfin Tu verras. » Termina Kent sur un ton vraiment sérieux.
- Oui… Mais pourquoi tu m’envoies ça à moi ? » Demanda perplexe le brun qui ne voyait pas ce qu’il avait à voir avec cette découverte.
- Parce que je suis certain que cela t’aidera à te refaire un nom. Et surtout, tu pourras peut-être le retrouver. »
- Je ne désire pas me… » Commença Nicholas avant d’être coupé.
- Ne dis plus rien… Ah et ne dis surtout pas comment tu as eu tout ça ! Tu sais, il se passe de drôle de chose en ce moment au Caire. Des morts douteuses… » Expliqua sans vraiment le faire Kent avant de changer de ton et de sujet. « Alors ? Comment vont les enfants, grande sœur ? Ils étudient bien ? Ah ? Vraiment ? Bon je te dis au revoir, je dois y retourner. Passe le bonjour à la famille ! »
- Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Kent !? ... »

Nicholas avait interrogé son ami, mais ses réponses étaient sans queue ni tête. Il comprit évidemment qu’il ne pouvait plus parler, mais pourquoi ? C’était LA question qu’il se posait. Soupirant, il reposa le combiné et fixa la bibliothécaire qui le regardait un peu étrangement. Il lui dédia un sourire charmeur et inclina doucement la tête, ce qui fit rougir la jeune femme.

- On dirait qu’on a été coupé ! Merci en tout cas ! »

Il lui offrit un autre sourire avant de reprendre ses affaires et de se diriger vers la sortie. Il était trop tard pour continuer ses recherches. Et cette histoire avec Kent le préoccupait… Soupirant à cette pensée, il mit son manteau, ajusta son col et glissa une main dans sa poche avant de sortir dans le froid qui lui fouetta le visage. Chose qui le surprit, puisque trop plongé dans ses pensées pour se rappeler le temps…

*****

La nuit était tombée depuis déjà deux heures sur Londres. Un épais brouillard s’était installé avec lui, empêchant toute visibilité au delà de quelques mètres. Avec lui, l’humidité commençait à envahir les rues ainsi qu’un froid glacial et pénétrant. C’était un manteau sombre presque angoissant qui repliait ses ailes sur la ville. Les habitants avaient fuit, préférant se réfugier dans leur foyer douillet et chaud. Pourtant il demeurait toujours des intrépides pour défier les éléments sans la moindre crainte. Parmi eux, il y avait ceux qui n’avaient pas d’autres choix que de vivre dans les rues… Néanmoins, le nombre de personnes traînant en ville restait peu élevé, surtout depuis le début des crimes étranges qui terrorisaient tout le monde.

Une ombre sauta du haut du toit d’un petit immeuble de deux étages. La cape noire qu’il portait dans le dos, volait doucement au vent. Lorsqu’il arriva au sol, un genou posé à terre, le vêtement se rabattit sur son corps. L’obscurité de la ruelle qu’il venait d’atteindre, ne permettait pas de voir son visage, cependant, les prunelles de ses yeux semblaient briller doucement. L’ombre fit quelques pas puis s’arrêta brusquement. Il posa une main sur un mur avant d’approcher ses doigts de son visage.

- Hum… Il est passé par là… »

Dans un murmure, il reprit sa route, pistant sa cible sans un instant d’arrêt. Préférant les toits aux rues, avec agilité, il en rejoignit un, sautant ensuite d’immeuble en immeuble. L’odeur se faisait plus forte au fur et à mesure qu’il progressait. Il sentait sa proie se rapprocher de lui. Ce soir… Ce soir, enfin, il l’aurait. Ce soir, il mettrait fin à cette poursuite. Il en était certain. Il était temps de faire cesser tout ceci. Continuant son périple, il arriva à l’endroit où l’odeur se faisait plus forte. S’immobilisant d’un coup, il tendit l’oreille et se concentra sur le moindre bruit. Suspect ou pas, il cherchait une indication. Mais rien… Il n’y avait rien. Pas un bruit, même pas le bruit des animaux de nuit. Pas de miaulement de chats sauvages, pas d’aboiement de chiens, même pas un bruit d’oiseaux. Le brouillard semblait s’intensifier alors que le silence régnait en maître. N’aimant guère cela, l’homme descendit de son toit, et imposant une nouvelle fois sa main sur le mur le plus près de lui, il écouta la pierre lui parler.

- Ici… »

Il fit un pas, puis un second, continuant de cette façon sa progression. Il se faisait discret. Le bruit de ses pas était imperceptible. Il n’y avait aucun mouvement de ses vêtements. Il semblait ombre dans le brouillard, silence dans le silence. Rien ne pouvait démontrer en cet instant qu’il était présent dans cette ruelle où deux lampadaires brillaient avec mal, grésillant à chaque pas que faisait l’homme. Tendant l’oreille, il cherchait ce pourquoi il était en ces lieux. Ne trouvant rien, il sut qu’il était arrivé trop tard. Sa proie avait déjà quitté les lieux. Grognant à cette pensée, il fut attiré par l’odeur du sang. Se tournant sur lui-même, l’ombre se dirigea vers la provenance de l’effluve. Et là, à ses pieds, gisait un corps sans vie. Le poursuivant s’abaissa pour vérifier à quoi il avait à faire, et remarqua alors après un toucher rapide de ce qui lui semblait être le cou, que le corps inerte était un homme. Se redressant, hors de lui, même si rien de son attitude extérieure ne semblait le démontrer, il chercha autour de lui un indice qui lui dirait de quel côté était parti le coupable.

- Encore demain… C’est ma dernière chance ! »

L’homme ramena sa cape sur lui, loin de se soucier du fait qu’il ait laissé des traces, il repartit dans le brouillard, s’éloignant de la scène du crime. Il savait qu’il n’avait déposé aucun indice. Il portait des gants et ses pas étaient si légers que la probabilité de laisser une trace était quasiment impossible. Il n’était pas infaillible non plus, mais il était loin d’être idiot ou stupide. Tout ce qu’il devait faire, il le faisait en connaissant chacune des conséquences qui se liaient à ses actes. Il savait également que pour cette nuit, il avait perdu sa cible. Cela ne lui plaisait pas, mais avait-il le choix ? Après tout son adversaire n’était pas stupide non plus. Il était habitué à ce qu’il lui file toujours au dernier moment entre les doigts. Néanmoins, il comptait bien rompre cette habitude, et ce, de manière définitive. Il était grandement temps d’y arriver. Ses crimes devenaient de plus en plus sanglants et bientôt Londres allait retomber dans une période de troubles. Et si, il y a cent ans de cela, la ville avait pu se relever, à présent, il avait comme un doute. Un pressentiment qui lui sciait l’esprit depuis presque quatre mois, provocant chez lui visons et cauchemars.

*****

La quête d’un taxi ne fut pas chose facile. Le brun avait du pourtant en prendre un pour arriver au plus vite chez lui. Le coup de fil de Kent l’avait vraiment troublé. Il fallait que cela soit vraiment grave pour que son ami soit aussi sérieux. Lui qui d’origine était plutôt bavard et du genre jovial… Finalement, il avait réussit à trouver un véhicule et très vite, il arriva chez lui. Nicholas paya la course puis monta quatre à quatre les marches afin d’arriver rapidement chez lui au troisième étage. Cherchant ses clés dans son grand manteau, il fouillait dans ses poches, constatant qu’une fois de plus elles étaient tombées tout au fond, se glissant, furtivement, dans un trou non recousu. Il finit par les trouver de l’autre côté de son caban. Il s’évertua à leur faire prendre le chemin inverse, chose qu’il réussit à accomplir pour enfin les saisir et ouvrir la porte. Là, comme prévu, le colis de Kent l’attendait à l’entrée. Sans chercher à savoir comment il était parvenu sur son paillasson, il l’observa sous tous les angles. Il s’agissait d’une grande boite en bois scellée, imposante qu’il tenta vainement de soulever. Résigné, il opta pour une ouverture au pied de biche, sachant qu’il en possédait un dans son ancien matériel d’archéologue. Abandonnant l’objet de l’intrigue, Nicholas se rendit dans une pièce fermée à double tour, qu’il ouvrit grâce à un système ingénieux. Une fois son pied de biche en main, il retourna au colis puis l’ouvrit enfin. Là, il découvrit une stèle gravée de symboles hiéroglyphes. Lisant parfaitement l’égyptien, il comprit bien vite l’inquiétude de son ami. Il sut, à ce moment précis que cette dalle devait au plus vite rejoindre ce livre qui le hantait depuis trois ans.

Nicholas remonta lentement les manches de son manteau puis se pencha pour saisir la stèle. Cependant, une vive douleur dans le bas du dos lui rappela que le granit était loin d’être léger. Soupirant à cette idée, il lui fallait demander de l’aide à l’unique personne en qui il avait confiance, sa sœur. N’ayant guère d’autres choix, il se dirigea vers le téléphone pour l’appeler. Après avoir composé le numéro, quelques sonneries s’écoulèrent avant qu’une voix ne se fasse entendre.

- Nic’ ! Que me vaut le plaisir de ton appel ? Ne me dis pas que tu annules encore le diner, sinon… » Menaça une jeune femme.
- Mais pas du tout… » Soupira le Professeur. « Je souhaiterai simplement savoir si ton époux est présent. »
- Pourquoi ? » Demanda Sybell avec surprise.
- Trop long à expliquer, passe le moi s’il te plait. »
- Bon d’accord… » Bougonna-t-elle pas vraiment ravie d’être mise à l’écart.

Remettant une mèche au reflet violet en place, le brun attendit patiemment que le mari de sa sœur saisisse le combiné. Il n’eut pas à attendre longtemps avant d’entendre la personne désirée.

- Oui ? » Fit Lawrence d’une voix grave.
- Law ! Tu peux venir maintenant, j’ai besoin de toi pour déplacer quelque chose d’important ! »
- Maintenant ? » Interrogea l’homme tout aussi surpris que sa femme. « Ça ne peut pas attendre la fin du repas ? »
- Non ! » Répondit catégoriquement Nicholas.
- Ok… J’arrive ! » Déclara l’homme tout en raccrochant.

Soulagé, Nicholas décida de prendre une douche en l’attendant, fermant soigneusement la porte. Ceci fait, son beau frère n’étant toujours pas arrivé, il prit un livre et s’installa dans son fauteuil. Ce fut seulement, une demi-heure plus tard qu’une personne cogna à la porte. L’archéologue releva les yeux puis fixa en direction de la porte. Tout d’abord silencieux, il entendit les grognements plus que reconnaissables de sa sœur. Se détendant malgré la présence non prévue de celle-ci, il posa son livre pour ouvrir. A peine eut-il le temps de déverrouiller la porte qu’une furie lui sautait dessus, le saisissant au col afin de le secouer comme un vieux prunier.

- Qu’est-ce que tu me caches encore ??? » Hurla-t-elle en le tenant toujours.
- S… Sy… Sybell… Ca…. Calme-toi…. » Supplia le cadet pourtant habitué à l’humeur éclatante de sa sœur. « J… J’avais… Juste besoin… De bras forts… »
- De bras forts ? » Interrogea Lawrence en haussant un sourcil.

Pour seule réponse, toujours entre les mains de son aînée, Nicholas montra la caisse en bois. Le blond suivit le doigt du regard pour observer l’objet en question.

*****

Sa cible manquée, le brun avait décidé de retourner chez lui pour se préparer à aller travailler. Remontant au nord de la ville, passant par les toits comme toujours, il se rendit à l’angle de Crawford Street et Baker Street. Il s’assura qu’aucun passant ne soit dans les environs avant de se laisser glisser le long du mur. Il se posa sur un petit balcon puis poussa une fenêtre donnant sur un salon. L’homme pénétra dans la pièce, tel un félin et se libéra de sa cape. Il se dirigea ensuite dans la salle de bain. Il fit couler l’eau, s’assurant de la température puis se rendit dans sa chambre afin de préparer sa tenue de travail. Cette dernière était composée d’un magnifique pantalon en cuir noir ainsi que d’une chemise blanche dont les trois boutons du haut étaient ouverts. Autour du col de cette dernière, une cravate pendait, non serrée. Ceci prêt, il disparut dans la cuisine, se servit un verre qui semblait être du jus de tomate avant de retourner dans la salle de bain et se dévêtir. C’était un rituel dont il avait l’habitude depuis qu’il était arrivé à Londres. Des gestes rassurants dans un monde qu’il savait en rien rassurant. Il se glissa doucement dans l’eau et profitant de la chaleur ambiante, il porta le verre à ses lèvres. Le liquide qui les toucha dilata légèrement ses pupilles. Appréciant l’apport que le jus engendra dans son corps, il se permit une détente de quelques minutes. Ses souvenirs anciens mais pourtant précieux se perdirent alors dans les méandres de son esprit…

Ce fut le gong d’une église qui le ramena à la réalité. Portant son regard sur une vieille horloge, il constata l’heure tardive. Il se hissa hors de la baignoire puis se dirigea vers la chambre tout en s’essuyant avec attention. Il enfila ses vêtements et se dirigea vers la sortie après s’être assuré que tout était en ordre dans l’appartement. Il aimait que chaque chose soit à sa place, légèrement maniaque mais surtout prudent, ainsi certain de ne recevoir aucune visite indésirable.

Descendant Crawford Street, mains dans les poches, il ne lui fallut pas plus de cinq minutes pour atteindre le club dans lequel il travaillait. Après un bref salut au vigile de l’entrée, il regagna sa loge. Il possédait une place relativement prisée dans ce club nommé le « Blue Moon ». Chanteur à la voix, selon ses patrons, magique, il s’était retrouvé en ce lieu sans vraiment l’avoir recherché. Le hasard avait, une fois de plus, joué en sa faveur. Se concentrant dans le silence tant apprécié, il fut détourné de ses pensées, par l’entrée importune du barman.

- Monsieur Isaiah ! Le patron vous demande dans son bureau. » Avertit-il en fixant le visage de ce dernier dans le miroir.
- Ok… » Fut la seule réponse du chanteur.

Ce dernier ne se soucia pas plus du regard du jeune homme, étant habitué à ce genre de chose. Il sembla d’ailleurs ne pas le remarquer, un peu comme s’il ne le voyait pas ou comme s’il cherchait délibérément à l’ignorer. Il devait aussi reconnaître que les regards portés sur lui étaient plus que fréquents. La marque sur son visage, en rien discrète, le rendait curieux aux yeux de beaucoup. Celle-ci partait du haut du front pour redescendre lentement au milieu de l’œil gauche, continuant sa course en dessous de ce dernier jusqu’au niveau de la mâchoire. Au milieu de la joue, une autre ligne perpendiculaire lui donnait l’aspect d’une croix inversée. Elle ressemblait étrangement à un tatouage de part sa couleur noire mais il était possible de voir en dessous la peau légèrement abimée témoignant de la présence d’une cicatrice. Tout cela expliquait, selon lui, les regards persistant sur sa personne.

Sans ajouter le moindre mot, il quitta la pièce pour rejoindre le bureau de son patron. Il longea un long couloir, une main effleurant la moquette murale couleur bleuté. Son pied cogna alors contre quelque chose de dur, lui signifiant la présence d’un escalier qu’il gravit avec légèreté. Arrivant devant une porte dans laquelle il buta, il fit un pas en arrière avant de cogner doucement, grognant quelque peu contre sa maladresse. Un « oui » résonna, lui signifiant qu’il pouvait entrer dans la pièce, ce qu’il fit sans la moindre hésitation. Ne s’attardant pas plus sur la décoration du bureau, il s’avança avec assurance en direction de son patron.

- Joshua… Installez vous je vous prie. » Invita doucement le maître des lieux. « Il y a une chaise juste à votre gauche. »

Sans un mot, le brun s’assit, suivant les instructions avec soin. Il croisa les jambes puis porta son attention sur son patron, le fixant d’un regard étrangement vide mais pourtant perçant. L’homme retourna à sa place pour ouvrir une petite boite dont il sortit du tabac à l’arôme épicé. Il bourra sa pipe avant de l’allumer d’un geste habile de son briquet. Il la porta ensuite à ses lèvres avant de rejoindre une fenêtre. Il observa un instant l’extérieur puis se tourna vers Joshua, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.

- Vous savez que la police a mis un système de sécurité afin de protéger les civils de l’égorgeur. » Rappela-t-il d’une voix calme.
- Oui… » Coupa le chanteur un poil grincheux.
- Bien, donc à partir de maintenant… » Commença l’homme avec un sourire un peu plus chaleureux. « Un homme viendra vous chercher et vous reconduira chez vous. Les rues ne sont plus sûres pour un homme aussi important que vous. Je ne tiens pas à perdre l’objet de mes recettes. »
- Pardon ? » Demanda avec un grognement Joshua.
- A partir de maintenant, Antony viendra te chercher et te ramènera. »
- Il est hors de question qu’on vienne me chercher. » Éleva la voix le brun agacé. « Je suis parfaitement capable de me mouvoir seul et sans aide. »
- Ce n’est pas discutable. » Rappela à l’ordre l’homme en évacuant un peu de fumée de sa pipe. « Maintenant vous pouvez aller travailler. »

Sans écouter les protestations de Joshua, Jon Bramfield, homme âgé d’une quarantaine d’années, regagna son bureau tout en replaçant une mèche rousse derrière son oreille, signe distinctif de ses origines écossaises. Comprenant qu’il serait vain de discuter plus, le chanteur se leva pour quitter la pièce. Un brin irrité, il sortit tremblant légèrement de colère. Il gagna l’estrade et se plaça derrière le micro puis commença à chanter. La situation ne lui plaisait pas mais il savait qu’il devait garder cette couverture pour continuer son enquête et sa chasse. Sa voix s’éleva comme le chant d’un ange, provoquant un silence presque complet dans la salle. Tous les regards se tournèrent vers lui et le spectacle commença.

*****

Le déménagement de la stèle fini, tous, d'un commun d'accord, avaient rejoint l’appartement de Sybell et Lawrence. Ils partageaient donc, avec bruit, un copieux repas préparé par les soins de l’hôtesse de maison. Nicholas devait avouer qu’il appréciait ce jour de la semaine. Cela le changeait des plats tout préparés, surgelés ou déshydratés. Mangeant donc en silence sans écouter les remontrances de sa sœur qui n’avaient pas cessé depuis leur départ, il réfléchissait à la façon dont le colis était arrivé chez lui. Ce fut un « Nicholas » assez dur qui le ramena à la terrible réalité. Levant ses yeux bleus sur son interlocutrice, il lâcha un léger soupir en l’entendant.

- Tu devrais prendre plus soin de toi ! » Reprocha-t-elle en agitant un doigt réprobateur devant son visage. « Je ne t’ai pas élevé comme ça ! Tu devrais faire plus attention à ce que tu manges ! Je n’ai qu’un frère et je ne tiens pas à le perdre. Et regarde moi ces fringues… On dirait un sans-abri ! Demain je t’emmène faire les magasins, il est temps de refaire ta garde-robe ! »

Elle aurait pu continuer longtemps ainsi si Lawrence n’était pas intervenu, voyant qu’à ce rythme ils n’étaient pas couchés. Dans un sourire presque manipulateur, le blond se tourna vers sa femme et posa sa main sur son épaule afin de la faire asseoir. Son regard clair transperça les émeraudes de sa femme.

- Voyons, voyons ma chérie… Il est assez grand pour s’habiller comme il veut maintenant. » Rappela-t-il avec douceur.
- Mais tu ne comprends pas, tu n’as pas vu ses placards ! Et ses vêtements ! » Répliqua Sybell en tirant les vêtements de son frère, démontrant ainsi l’état lamentable de l’objet de la dispute.
- Mais rappelles-toi qu’il a quand même vingt-sept ans. » Temporisa Lawrence en souriant toujours.
- Oui mais il n’agit pas comme un homme de son âge ! On dirait un adolescent ! Rien de plus ! » Contra la jeune femme agacée.

Soupirant, Nicholas se leva doucement et offrit un sourire charmeur à sa sœur avant de lui faire un bisou sur la joue. Il replaça ses lunettes décorées d’un morceau de scotch sur la branche droite, avant de reculer un peu. Il se redonna forme en remettant son pull une taille trop grande pour lui, faisant glisser la natte sur son torse. Voyant cela, le brun la fit repasser derrière puis reporta son attention sur son ainée.

- Mais si je mangeais correctement tous les jours, comment voudrais-tu que j’apprécie tes délicieux repas après ? »

Sybell, surprise par le compliment, resta silencieuse, ne sachant pas quoi répondre. Un léger rougissement teinta ses joues. Amusé, l’archéologue prit son assiette ainsi que celle des maîtres des lieux, débarrassant la table. Il avait clos le sujet à sa façon, évitant ainsi une quelconque dispute. Il savait depuis le temps comment prendre sa sœur. La fin de la soirée se passa sans accrocs, un jeu de Cluedo la concluant avant que le brun ne rentre chez lui et ne s'attaque à l’objet énigmatique qu’était la stèle.


A suivre…
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 0:48

Pfiou, j'ai tout lu ^^ Déjà, j'ai quelques petites choses à dire ^^ Il y a une phrase qui ne veut rien dire, celle-ci ;

"Son esprit alors se perdit dans les méandres de son esprit" Tu aurais du mettre "ses souvenirs se perdirent dans les méandres de son esprit"

Ensuite, il y a une autre phrase que je n'ai pas compris ;

"Le déménagement de la stèle finit, tous, comme un accord, avaient rejoint l’appartement de Sybell et Lawrence."

Et effectivement, il y a des fautes... Je sais que tu as dit de ne pas les prendre en compte mais j'ai pas pu m'en empêcher ^^' Si tu veux, je te ferais une correction.

Bref, après ça, je dois te dire que j'aime ta façon d'écrire. Tu sais garder le suspense nécessaire ♥ J'attends la suite =)

Dernière chose, noooooooooooooooooooooooon, Nicholas ! ça me poursuit xD
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 0:55

Alison a écrit:
Ensuite, il y a une autre phrase que je n'ai pas compris ;

"Le déménagement de la stèle finit, tous, comme un accord, avaient rejoint l’appartement de Sybell et Lawrence."
Tous = Nic' et Law'
Ca m'arrive souvent de faire ce genre phrase. C'est chiant, quand je me relis je les vois pas forcément ^^;;

Sinon, je corrigerais la première phrase. C'est vrai que ça fait répétition XD
Et je dis pas non pour la correction, j'ai pas de béta-lecteur pour cette histoire ^^;;

Bref, merci du compliment. Ravi que mon Troubadour te plaise ^^;;;
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 1:09

Aaah, dans ce cas, tu aurais du écrire

"Le déménagement de la stèle fini, tous, d'un commun d'accord, avaient rejoint l’appartement de Sybell et Lawrence."

Je te fais la correction dans la journée Wink Si ça ne t'ennuie pas, j'éditerais moi-même ton message pour le remplacer par le texte corrigé =)
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 1:13

lol
Juste pour un "t" XD
*Moi et l'Orthographe T_T*
Sinon, ça me dérange pas... Dis-toi qu'il y a 15 chapitres d'écrits et un 16ième en cours ^^;
Enfin ravie d'être enfin corrigée *__*

Du coup je mettrais peut-être aussi Yochimu *_*
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 1:17

Oui mais un T important ^^ & il y avait le "d'un commun d'accord" ^^

Ah mais ça me dérange pas moi de te corriger, qu'il y ait quinze ou cinquante chapitres ^^ Dès que tu posteras un chapitre, je te le corrigerais Wink
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 1:20

Ah vi, j'avais pas vu le d'un comme un accord ^^;;
*Baka parfois*

Sinon oki !
Alors espérons que la suite te plaise autant ^^;;
*Comme ça me poussera peut-être à finir ce satané chapitre 16*
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 2:24

Tu vas y arriver Wink

J'ai un truc à faire & après je fais ta correction Wink
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 2:25

Merciii ^^

Sinon ok, pas de soucis !
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 4:24

& voilà, correction faite =) J'espère ne rien avoir oublier ^^
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 6:06

Merci beaucoup ^__^
J'ai copié collé ! Ainsi c'est corrigé sur word aussi.
Vraiment merci ^^
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeVen 5 Nov - 6:32

Il n'y a pas de quoi =D ♥
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeSam 6 Nov - 22:56

*Câline*

~ ¤ ~

Chapitre 02 - Masques

La soirée fut étrangement courte. Joshua arriva à sa dernière chanson assez rapidement. Ce qui l’arrangeait pas mal sachant qu’il n’avait qu’une hâte, rentrer chez lui, et se concentrer sur la piste qu’il avait suivie aujourd’hui. Il ne faisait pas attention au public qui se trouvait devant lui. Il ne le voyait pas. Il se focalisait simplement sur les notes du piano, glissant dessus avec des paroles qu’il avait écrites il y a bien longtemps déjà. Il se souvenait de ces moments d’isolation où sa plume tombait sur la feuille blanche et la noircissait avec une facilité qu’il n’avait jamais comprise jusqu’à maintenant. Enfin, cela n’était pas pour lui déplaire. Bien au contraire, il appréciait ces moments bien trop rares à son goût. Cependant, il ne s’en plaignait pas. Aujourd’hui, il les vivait et sans vraiment en avoir eut la volonté, il les partageait avec tous les clients qui venaient chaque soir au « Blue Moon ». Sortant de ses pensées peu à peu, il entendit sa voix s’élever dans la pièce, remarquant soudainement le silence des lieux. Il crut l’espace d’un instant que la salle s’était vidée, mais le souffle des personnes encore présentes lui démontra le contraire… Alors, simplement, naturellement, il continua son chant de sa voix mélodieuse et captivante, sombre mais enivrante. Un mélange qui faisait que tous les soirs, il faisait salle comble…

« Lune aux reflets dorés illumine le cœur des innocents,
Fait que ton hymne, tes rimes deviennent leur chant,
Éclaire leur voie de tes rayons aux si beaux éclats.
Lune aux reflets dorés fait fuir des rues le néant,
Protège de ta lumière la vie de tous tes passants,
Nuit aux ombres qui nous causent tant d’embarras.

Un chant s’élève, une prière nous veillait,
Fuyez le chant, ne restez jamais présent.
Un chant se meurt, une autre prière naît,
Le chant a été écouté, tout devient néant.

Lune aux reflets écarlates défend le cœur des innocents,
Fait que ton hymne, tes rimes deviennent leur tourment,
Montre leur la voie à suivre pour fuir tes rayons alarmants.
Lune aux reflets écarlates hurle tous tes avertissements,
Démontre à tous ces vivants le danger toujours présent,
Défavorise le chasseur qui cherche à causer l’affolement.

Un chant s’élève, une prière nous veillait,
Fuyez le chant, ne restez jamais présent.
Un chant se meurt, une autre prière naît,
Le chant a été écouté, tout devient néant.

… »


Le chant continua et finit par se perdre dans un avertissement. Les nuits étaient dangereuses, Joshua voulait le démontrer. Cependant, son texte ne causa que des applaudissements. Il n’eut pas la moindre réaction quand au contenu des rimes, juste des commentaires par-ci, par-là. Ainsi, le brun put entendre une critique quand au fait que les textes de cet artiste étaient toujours sombres et mélancoliques. Une autre trouva qu’elle ressemblait à un conte destiné à prévenir les jeunes enfants. Mais personne ne comprit le rapport avec l’actualité. Dépité, ne s’attendant néanmoins pas à des miracles de la part de ces derniers, il se contenta de s’incliner pour tout remerciement et quitter la scène afin de rejoindre d’un pas toujours aussi léger sa cabine. Au moins, dans ce lieu, il pouvait se détendre, baisser un peu sa garde… Enfin c’était son but tout du moins. Mais ce ne fut pas dans l’idée d’Antony. Comme on le lui avait ordonné, il attendait le chanteur dans sa cabine pour lui servir de chevalier servant. Grognant en sentant son odeur, le brun faillit faire demi-tour sans entrer dans sa loge. Mais un souvenir du fait que ses affaires étaient dans cette pièce l’obligea à changer d’idée. Peu ravi de cela, il entra en faisant en sorte d’ignorer complètement son envahisseur. Ce qu’il savait faire à merveille à présent. Il se dirigea donc vers ses affaires, attrapa sa veste, ses papiers qu’on avait dû lui poser quand il était sur scène, puis se dirigea vers la sortie. Il espérait qu’ainsi, il se débarrasserait du chien-chien qu’on lui avait imposé…

- Monsieur Isaiah, de l’autre côté je vous prie… » Indiqua enfin le jeune homme qui n’avait rien dit jusqu’à présent, respectant la volonté du chanteur. « Ma voiture est au parking. »

Joshua grogna en entendant la voix du « chien-chien ». Un gamin… On lui avait refilé un gamin dans les pattes. Il devait avoir quoi ? Vingt-cinq/vingt-six ans à tout casser… Qu’est-ce qu’un gamin de cet âge pouvait faire contre l’étrangleur ? Cette pensée le fit encore plus grogner, alors qu’il fit volte-face devant Antony qui n’avait pas bougé d’un centimètre devant sa réaction.

- Je rentre à pied. » Gronda t-il en appuyant d’un doigt sur le torse d’Antony. « Et si cela ne te plait pas Gamin et bien tu as le droit de prendre ta voiture et de m’oublier. »

Le garde du corps n’était nullement impressionné par Joshua. En fait, il était plutôt ravi que monsieur Bramfield lui ait confié sa protection. Il se sentait important d’un coup. Et puis, il devait avouer que ce chanteur avait une étrange réputation dans le club. On le voyait comme un fou à la voix d’or. Un type qu’il ne valait mieux pas approcher. Un type bizarre en clair… Et Antony voulait savoir en quoi tout le monde le trouvait bizarre. Lui, il le trouvait plutôt intriguant, énigmatique et magnétique. Et ce n’était pas ce tatouage qu’il avait sur l’œil gauche. Quoique... Il s’interrogeait tout de même. Ce n’était pas très courant et particulièrement discret. Surtout pour un homme qui faisait tout pour passer incognito… Un homme de l’ombre. Cette pensée obtint un sourire de la part du jeune homme qui passa sa main dans ses cheveux châtains, les ébouriffant un peu. Laissant Joshua passer devant, il en profita pour détailler du regard l’homme qu’il devait protéger. Il apprécia la vue que lui offrait l’énigme vivante. Cependant, ce regard dévia quand l’impression d’un froid, dans son dos, le fit se retourner. Il observa la rue cherchant du regard la cause de cette sensation. Mais il ne vit rien. Tout était désert. Seul le brouillard était visible, ce dernier se levant à l’horizon. Jugeant que ce n’était qu’un effet de son imagination, il revint à son protégé.

- Monsieur Isaiah ! Prenez la route principale, je vous prie. A cette heure-ci, les ruelles ne sont pas sûres. » Rappela le jeune homme avec un fin sourire.
- Hm… »
- Déjà que je vous ai autorisé de rentrer à pied, écoutez-moi, s’il vous plait. »

Ne prenant pas la peine de répondre à la plaie qui lui servait de garde du corps, Joshua pénétra dans une rue secondaire avant de glisser une main dans sa poche et sortir une boite égyptienne. Dedans, il prit un fin cigare qu’il avait fait faire. D’un geste travaillé, il coupa l’extrémité avant de l’allumer et le déguster. Anthony fixa le brun, gardant son sourire amusé. Il se doutait bien que le chanteur n’allait pas l’écouter aussi facilement. Néanmoins, il aurait préféré que cela soit le cas. La tâche aurait été bien plus simple. Évoluer dans une semi pénombre n’était pas chose aisée… En effet, un lampadaire sur deux fonctionnait alors que les autres s’amusaient à scintiller pour finir par s’éteindre complètement. Soupirant, il accéléra un peu pour passer devant son protégé. Agissant ainsi, il fit stopper Joshua qui lâcha un grognement devant la vitesse qu’avait employée l’homme de main.

- Veuillez éteindre ceci, je vous prie. Nous ne nous sommes déjà pas à notre avantage alors fournir un moyen de détection n’est pas la meilleure chose. Monsieur Bramfield me tuerait s’il vous arrivait quoi que ce soit. »

Ne préférant pas répondre au jeune homme, le chanteur le contourna tout en glissant son cigare vers ses lèvres, jugeant qu’il n’avait rien à craindre. Haussant les épaules, le châtain décida de suivre l’homme, sautillant presque amusé par les provocations de son cadet. Il appréciait sa façon d’être, différente des autres tout en affirmant ses propres choix. Il resta cependant sur ses gardes, prenant aux sérieux le travail que son patron lui avait confié.

*****

Nicholas était depuis deux heures devant la stèle de granit, cherchant à déceler un indice qui pourrait l’aider dans son travail de traduction. Mais plus il cherchait, moins la réponse venait. Ce casse tête que lui avait envoyé Kent était des plus mystérieux. Cependant, il trouva la même introduction qu’au début du livre, à savoir un scarabée, où une prédiction annonçait un affrontement entre deux émissaires, celui de Râ et celui de Seth. Glissant une feuille de papier carbone sur le dessin, il passa le crayon fusain avec délicatesse dessus afin de copier l’inscription. Il prit un soin minutieux afin de relever chaque détail et ainsi n’oublier aucun symbole. Il voulait vérifier si tout était identique à l’introduction de ce livre qui lui avait coûté sa place. Ceci fait, il ouvrit le coffre, caché derrière une série de parchemins anciens pour en saisir l’ouvrage. Le jeune homme l’ouvrit puis glissa le calque à côté de la gravure avant de les comparer.

- Identique… » Murmura-t-il en les fixant.

L’égyptologue avait peine à croire ce qu’il voyait. C’était impossible… Pourtant il l’avait devant les yeux… Se redressant brusquement, pris par de nombreuses interrogations, il se dirigea vers son téléphone et tenta d’appeler Kent, le responsable de cet envoi. Après avoir composé rapidement le numéro, il attendit quelques secondes avant de découvrir que son ami n’était plus joignable ou hors de réseau. Intrigué, sachant parfaitement qu’il devait rester au Caire durant quelques jours, il raccrocha pour téléphoner à l’hôtel habituel où tous deux descendaient lorsqu’ils se rendaient à la capitale. Les indicatifs correspondant saisis, Nicholas eut juste à attendre deux sonneries avant qu’une voix avec un léger accent arabe ne lui réponde.

- Hôtel Casablanca, Ofir, j’écoute. Que puis-je pour vous aider. » Demanda, respectueusement, l’homme au bout du fil.
- Ofir, c’est Nicholas. Est-ce que Kent est là ? »
- Oh ! Monsieur Willis, cela fait longtemps que nous ne vous avons pas vu. Alors… Monsieur Abbey… Monsieur Abbey… »

Nicholas put entendre les bruissements d’une page et supposa qu’il cherchait dans les pages de son registre. Il décida donc de patienter en attendant que son interlocuteur lui donne une réponse. Il était vraiment inquiet pour son ami. Il trouvait que ces derniers temps de nombreuses choses étranges survenaient. Et il ne parlait pas de cet assassin de l’ombre que tous nommaient Jack the Bloodsucker. Non… Il y avait autre chose… Assez important pour le tracasser au point de lui offrir des nuits tourmentées.

- Monsieur Willis, je suis désolé mais il semblerait que Monsieur Abbey semble être parti depuis deux jours déjà. Il nous a même laissé ses affaires, ce qui m’a beaucoup surpris. Je suppose donc qu’il va revenir dans quelques jours. Désirez-vous que je lui laisse un message ? » Demanda le réceptionniste avec calme.
- Deux jours ? » Interrogea le brun surpris tout en rajustant ses lunettes décorés d’un morceau de scotch sur la branche droite. « C’est impossible… Il m’a appelé cet après midi… Il était encore au Caire. »
- Je vous assure monsieur Willis, sa note est payée… » Confirma l’homme.

Perturbé par cette nouvelle, Nicholas raccrocha au nez d’Ofir sans même s’en rendre compte, cherchant à rassembler ses idées pour comprendre ce qui s’était passé. Cependant, aucunes réponses logiques ne venaient en son esprit. Décidément, quelque chose n’allait pas. Et cela ne plaisait pas à l’historien.

- Que se passe t-il ? Où est donc Kent ? Comment as t-il pu avoir cette stèle ? … qu’est-ce que tout cela peut-il donc signifier à la fin ? »

Le professeur est dans le noir total. Il posait donc les questions à vive voix, espérant ainsi que les réponses lui parviendraient plus facilement. Mais ce souhait fut vain. Tournant, virant, plus qu’inquiet dans son salon, le jeune homme sursauta quand un bruit derrière la porte se fit entendre. Cela commença par des bruits de pas… Puis, lentement, les bruits de pas se transformèrent en tentative d’ouverture de la porte de son appartement. Le brun resta comme figé devant la scène. Il fut dans l’incapacité de faire le moindre mouvement. C’était comme si quelque chose, en lui, lui hurlait de ne pas bouger. De faire le mort en quelque sorte. Pourtant, les battements de son cœur qui accéléraient et amplifiaient au fur et à mesure que le mouvement sur la poignée de sa porte se précisait démontrait la chose inverse. Il était bel et bien en vie. Et donc, il devait réagir…

Mais pour faire quoi ? Là était toute la question. Nicholas n’était pas le genre de personne à prôner la violence ou tout simplement savoir se battre. Il laissait cela à sa sœur qui elle ne réfléchissait pas à deux fois avant de foncer et agir. Cela avait été toujours été son problème… Il réfléchissait trop ! Un déclic se fit entendre… Il devait réagir. C’était urgent ! Réalisant ce fait, l’archéologue se mit en mouvement. Il regarda à droite, puis à gauche. Il devait agir… vite ! Réfléchissant encore plus que d’habitude, il analysa chacune de ses possibilités. La première fut d’abord de sortir le plus vite possible par la fenêtre de la cuisine. Mais il se rappela que l’échelle de secours était tombée l’année dernière et qu’elle n’avait toujours pas été réparée. Il repoussa donc cette possibilité dans sa tête. Il songea aussi à se cacher dans le placard mural de sa salle de bain. Mais l’idée lui sembla moins enthousiasme quand il se rappela qu’il n’était plus un garçon de dix ans. Continuant donc de chercher, son regard balayant toujours son appartement, s’arrêtant de temps à autre sur la poignée qui semblait sur le point de rompre. La panique se fit alors plus grande…

Mais pourquoi paniquait-il ? Après tout, il s’agissait peut-être de sa sœur qui était revenue pour lui parler encore de ses cheveux et de ses vêtements. Elle a dû oublier ses clefs et donc elle cherchait à entrer par d’autres moyens… Non, impossible… Elle aurait sonné, grogné comme elle le faisait si souvent pour montrer sa présence. Ce n’était pas elle… Voilà pourquoi il paniquait… Car à part sa sœur, il n’avait personne. Pas d’amis si ce n’était Kent… Mais Kent était en Égypte… Non tout ça n’était pas normal…

Nicholas, ne voulant pas connaître de réponses à ce mystère envahissant, trouva finalement une réponse. Elle était pourtant plus qu’évidente. Elle cachait un secret qu’il se demandait encore comment il avait pu y arriver. C’était cette pièce fermée… Ce lieu sécuritaire dans lequel il s’isolait pour avoir la paix nécessaire afin de travailler. C’était là qu’il devait aller. Prenant son carbone, il fila s’enfermer dans la pièce, prenant garde de conserver avec lui l’unique clef qui ouvrait les lieux. Il se cacha alors derrière un vieux bureau de chêne brun, avec le livre mystérieux qu’il serrait avec force contre son torse…

*****

Joshua avançait toujours avec calme dans les rues. Il avait décidé que ignorer son nouvel animal de compagnie serait la meilleure solution. Non pas qu’il avait une dent contre Antony. Il faisait ce qu’on lui disait, même s’il semblait prendre ce travail très à cœur. Cependant, il n’appréciait pas de l’avoir dans ses pattes. Il n’aimait pas l’idée de devoir compter sur une pièce non prévue au jeu de piste qu’il suivait depuis tant de temps à présent. Pourtant il allait devoir compter avec ça. Réfléchissant sérieusement à cette pièce non voulue, il relâcha une fumée blanchâtre de sa bouche. Il tapota avec nonchalance sur le cigare qu’il tenait en bout de doigts, faisant ainsi tomber un peu de cendre au sol. Il ne cherchait pas à savoir si du danger il y avait, car il savait pertinemment que ce soir, le tueur qui déferle avec gros titre dans les journaux avait déjà eu sa victime. Arrivant enfin à destination, une fois n’étant pas coutume, le chanteur entra par la porte. Il lui fallut un certain temps pour trouver ses clefs, une fois arrivé. Il devait avouer qu’il n’avait guère l’habitude de passer par là. Les trouvant enfin, il put monter au dernier étage de l’immeuble pour arriver à une porte qui semblait s’encastrer dans le toit.

Et c’était le cas. Antony fut assez surpris de voir qu’un homme de cette stature pouvait vivre dans un lieu comme celui-ci. Il voyait plus le chanteur dans un studio assez grand situé en plein milieu de Londres. Pas dans une rue non loin de celle où vivait le célèbre détective de l’auteur Sir Arthur Conan Doyle. Il y avait comme une opposition que le garde du corps ne s’expliquait pas. Entrant à la suite de ce dernier, il inspecta les lieux avec des yeux d’explorateur, voir presque inquisiteur. Le décor était simple. C’était vraiment modeste. Il n’y avait même pas de télévision. Comme il n’y avait aucun appareil électroménager, si c’était ce frigo qui bourdonnait. Le four et ses plaques de cuisson étaient vraiment basiques. Le décor était si sobre que dans un sens, le châtain ne sembla pas plus surpris que cela par ce qu’il voyait. En fait, à y réfléchir, il était le miroir de la personnalité de l’homme qui venait d’allumer une petite radio, pour se focaliser sur des informations. Réalisant ce fait, le jeune homme fit un pas, puis un second avant de finalement se diriger vers la cuisine. Il était curieux de voir de quoi se nourrissait son « protéger ». Après tout, ne disons t-on pas qu’on connaît à un homme à ce qu’il mange ? Antony voulait le vérifier. Cependant son geste fut arrêté alors que sa main saisissait à peine la poignée de l’appareil. Ressentant une vive douleur à la pression sur son poignet, il se tourna vers l’origine de cette réaction, pour la fixer avec une certaine surprise.

- Que… ? » Interrogea t-il dans la confusion.
- On ne touche pas ! » Répliqua froidement le brun avant de relâcher le bras et le repousser.
- Je ne voulais que grignoter un truc. » Mentit le garde du corps avec un fin sourire.
- Je ne suis pas un magasin alimentaire. Si vous avez faim, allez ailleurs ! »

S’amusant de la réaction de son vis-à-vis, Antony ignora les propos de Joshua et ouvrit l’objet de sa curiosité. Là, quel fut sa stupeur que de découvrir que des bouteilles de liquides rougeâtres qui ressemblaient fortement à du jus de tomate. Arquant un sourcil, il se tourna vers le chanteur, puis laissa le sourire l’envahir de nouveau. Cet homme était plaisant, intriguant mais tellement plaisant à découvrir. Chaque porte de son domaine semblait montrer une nouvelle facette de ce dernier. Un puzzle que plus le temps passait, plus le garde du corps souhaitait le découvrir.

- Et bien… C’est drôlement équilibré ce que vous mangez. Est-ce cela qui vous donne cette voix d’Ange ? » Interrogea Antony avec un certain amusement.
- Il n’y a pas d’Ange dans cet appartement ! » Coupa sèchement Joshua avant de le pousser sans la moindre retenu. « Maintenant, sortez de chez moi. Vous deviez jouer les petits chiens, pas venir chez moi pour inspecter le contenu de mon frigidaire !! »
- Et bien en fait… Si ! » Rectifia avec toujours autant d’amusement le jeune homme. « Je suis comme vous venez de le dire, un petit chien. Et comme tel, je ne dois pas vous lâcher d’un millimètre. En fait, vous m’aurez sur le dos, jusqu’à ce que l’égorgeur ne soit sous les verrous. D’ailleurs, je me demande pourquoi les autorités ont tant de mal à l’attraper. Enfin, cela n’est pas mon problème. Moi, je veille sur vous, c’est tout ce qui compte ! » Termina avec le sourire le châtain.
- Hm… »

Ne préférant pas entrer dans le sujet invoqué, Joshua décida de se rendre dans sa chambre, laissant en plan Antony et tout son blabla. Il tourna la poignée de cette dernière, il stoppa tout geste avant de tourner légèrement la tête et poser son regard azuréen mais pourtant glacial sur l’invité non désiré.

- On ne touche à rien ! On se la ferme ! Et surtout, jamais on ne pénètre dans cette pièce ! Si vous respecter ces termes, vous survivrez peut-être à cette nuit ! »

Sans attendre de réponses, il passa la porte de sa chambre pour finir par claquer derrière lui. Il alla rejoindre son lit avant de sortir sous ce dernier un coffre. Il l’ouvrit pour en sortir une petite bouteille. Il ingéra le contenu avec rapidité avant de grimacer. Décidément, tout ça n’était vraiment pas bon froid. Il le préférait chaud. Mais ne pouvant guère faire autrement, il se contenta de cela, avant de repousser le coffre sous le lit et s’allonger. Il devait réfléchir, agir, et surtout trouver un moyen de semer le petit chien pour continuer sa chasse qui reprendrait que demain. Fixant ainsi le plafond, il se laisser tomber dans ses pensées.

Antony cligna des yeux devant l’avertissement avant de se mettre doucement à rire. Décidément ce chanteur ne manquait pas d’aplomb. Souriant comme à son habitude, il chercha de quoi s’occuper, décidant, pour le moment, d’obéir à son hôte. Mais s’il ne trouvait pas vite quelque à faire, il était certain que violer quelques règles seraient un divertissement plus que plaisant. Visitant donc les lieux avec un grand intérêt, il put remarque que si la technologie n’était quasiment pas présente ici, la lecture elle dominait. Il y avait une bibliothèque qui ferait rougir de honte certaines bibliothèques de quartier. Le châtain s’avança et prit un des livres. Il l’examina et recommença ce petit rituel sur deux ou trois autres titres avant de finalement se lasser de cela et de décider de passer à autre chose. Les livres étaient tous en braille, par conséquent, il ne comprenait rien aux ouvrages sélectionnés. La visite des lieux fut assez courte. L’appartement n’était vraiment pas grand.

Souriant à nouveau à cette idée, le jeune homme se retrouva nez à nez avec la porte interdite. Là s’imposa un cruel dilemme. Y aller ou ne pas y aller ? La question était grande et la réponse loin d’être simple. Une petite voix lui criait : « Vas-y ! De quoi tu as peur ? Il ne parlait pas sérieusement après tout. Et puis, il n’est guère poli d’abandonner ainsi son invité. ». Antony acquiesça à ces paroles pleines de logique. Mais cela déclencha une autre petite voix. Elle était plus posée. Elle disait : « Pourquoi chercher toujours les ennuis ? Cet homme est chez lui. Il a le droit à un peu d’intimité. Tu devrais respecter cela. ». Chassant ces paroles qui étaient trop sage pour lui ; le garde du corps attrapa la poignée de la porte et se mit en tête de la tourner. Après tout, ce n’était pas sa faute si l’ennui commençait à l’envahir. Cependant son geste fut vite stopper quand la dite poignée lui échappa des mains, offrant à son regard l’ouverture de la porte. Et surtout, derrière cette derrière, deux pupilles cristallines qui brillaient tellement qu’on donnait l’impression que la Mort était devant soi. D’abord déstabilisé par cela, le châtain se mit à sourire de plus bel et s’écarta du chemin de son hôte.

- Et bien, c’est de la synchronisation ! J’allais justement te rendre visite… » Antony avait décidé de passer au tutoiement. « Parce que je dois avouer que j’ai une faim de loup et qu’à part tes livres et ton jus de tomate ou autres fruits rouges, il n’y a rien à manger. Ou bien as-tu une réserve secrète dans ta chambre ? » Provoqua avec toujours autant d’amusement le jeune homme.
- Hm… »

Sans dire un mot, Joshua attrapa Antony par la gorge. Sa main serra sans retenue cette dernière, le forçant ainsi à reculer.

- Euh… Joshua… Tu sais… Il n’est pas bien venu de tuer l’homme qui veille sur soi ! » Tenta de tempérer le châtain malgré la douleur lançante à son cou.
- Et ? Je me moque de toi ou de ta fonction… » Annonça Joshua tout en serrant un peu plus sa prise. « J’avais dit de ne pas entrer dans cette pièce… »
- Oui… j’avoue… Mais voyons, c’est comme dire à un enfant de ne pas toucher au chocolat qu’il préfère et l’exposer à ses yeux. Il finit forcément pas craquer… » Coupa Antony avec un argument qu’il espérait favorable pour sa survie.
- Mais l’enfant est toujours puni ! » Rappela le chanteur en serrant un peu plus sa main sur sa prise.

Le regard de Joshua était perçant. Antony le remarqua immédiatement quand son regard croisa celui de son vis-à-vis. A ce moment précis, le jeune homme se dit que celui qui avait besoin de protection à l’heure actuelle n’était pas la personne désignée par son patron, mais lui. Plus ses yeux se perdaient dans ceux de son protéger, plus un froid qu’il n’avait jamais connu parcourrait son échine. De plus, son souffle se faisait court. Il haletait… Non suffoquait. A ce rythme, il allait rejoindre plus vite que prévu ses ancêtres. Et cette idée ne lui plaisait pas particulièrement. Sentant ses idées se brouiller, il réalisa soudainement que la force qu’on exerçait sur son cou n’était pas habituelle. Il avait souvent eu à faire à des bagarres où son cou était en danger, mais jamais cette sensation de vulnérabilité, de faible, face à une main se montrant aussi grande. Même le molosse du bar à « rencontres » ne lui avait pas procuré une telle sensation. Tout devenait brouillard. Instinctivement, il tentait de repousser l’agression étouffante, mais il était l’enfant face au géant. Incapable de se défendre, à la merci de son assaillant, il était devenu la cible…

- Arrête… assez joué… j’étouffe… » S’exclama le garde du corps afin d’alarmer Joshua.

Cependant, Joshua n’arrêta pas. Il continua sa pression jusqu’à que le corps perde toute résistant et s’écroule. Il le fixa un instant avant de le prendre sur son épaule dans un grognement.

Et voilà, mon instinct a encore pris sur ma raison…

Soupirant devant cet état de fait, il sentit cependant un souffle dans son coup quand il fit basculer le corps inconscient. Il était donc toujours en vie. Tant mieux… Il se voyait mal comment expliquer à ce cher monsieur Bramfield comment son homme de main avait pu se retrouvé mort, étranglé, dans son appartement. Il se dirigea vers le grand canapé et l’y déposa. Il dut chercher dans ses affaires un linge qui puisse être déposé sur le front d’Antony mais qui ne trahisse pas certaines facettes de sa personnalité. Et il le trouva sous e lavabo de la cuisine, dans une pile de vieux torchons. Il le passa sous l’eau froide avant de le mettre sur le front de l’inconscient. Grognant devant ce dernier, il attrapa un livre : « Antigone » de Sophocle, et s’installa dans son vieux fauteuil avant de se plonger dans son ouvrage. Il ne savait pas ce qu’il allait se passer ensuite. Peut-être allait-il le faire fuir ? Non, il en doutait… Ce type n’était pas du genre à s’effrayer pour ce genre de chose… Non, au contraire, il allait encore plus le coller. Le faire chanter ou un truc de ce genre, il en était persuadé. Cette pensée capta un grognement de la part du chanteur alors que ce dernier se plongeait véritablement dans sa tragédie grecque…

*****

Un coup de téléphone retentit dans la pièce silencieuse. Les bruits de pas stoppèrent. Nicholas, toujours caché, tendit l’oreille. Un bruit de froissement de vêtements se fit alors entendre, alors que la poignée de son refuge était saisit pour être tournée. Mais le geste fut vain, puisque la porte était close. Le téléphone continuait de retentir alors que l’inconnu commençait à s’agacer sur la porte qui osait lui résister. Il eut un coup, une sonnerie, un autre coup, encore une sonnerie avant qu’un geste que l’égyptologue qualifia de violent ne l’arrête. Puis, brusquement, l’assaut recommença. Nicholas sursauta devant le geste avant de serrer que plus son livre. Il fallait que quelqu’un arrive. Et vite… Étrangement, il avait un mauvais pressentiment. Un « je ne sais quoi » qui continuait de le harceler. Cette petite voix qui lui hurlait de fuir très vite avant que l’irréparable n’arrive.

Il ignorait pourquoi tout d’un coup tout cela lui arrivait. Kent qui n’était pas là où il lui avait dit. Cette personne qui semblait à tout prix rentrer dans cette pièce. Et pour lui, les deux choses étaient liées. Il était facile de le savoir, il n’y avait qu’à écouter les murmures de l’autre côté de la porte. Cette voix déroutante à la fois douce, captivante mais en même temps effrayante, glaciale. Nicholas n’aimait pas cela. Il n’aimait pas ce frisson qui lui parcourait toute la colonne vertébrale. Il détestait cette sensation d’être une souris en proie à un chat qui ne désirait qu’il chose : jouer avec lui avant de le dévorer. Cette pensée le fit d’ailleurs blêmir alors que la voix continuait de se faire entendre…

- Je sais que tu es là… Sort d’ici… Soit un gentil garçon… Mon maître le veut ! Il l’attend… Ouvre petit humain !! »

Petit humain ? Son maître ?

L’archéologue était de plus en plus dans le brouillard. Mais que racontait ce type ? Qui était-il ? Les questions restaient entières. Et il voulait connaître les réponses à tout cela. Mais parallèlement, il ne voulait rien savoir. Il désirait disparaître et se faire oublier du monde entier… Nicholas n’aimait pas cela… Alors qu’il se redressait, cherchant le téléphone de secours du regard, il fut arrêté brusquement au craquement du bois de la porte qui lui servit d’unique bouclier. Il tourna vivement la tête vers l’objet du bruit pour découvrir avec horreur un visage loin d’être commun…

- Je t’ai trouvé… » Siffla l’inconnu tout en arrachant un morceau de la porte pour attraper la serrure et s’ouvrir la pièce.


A suivre…
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeLun 8 Nov - 13:02

*rend son câlin* =)

Oula, j'ai pas le courage de tout lire à cette heure xD Alors je lirais & corrigerais demain ^^ Enfin tout à l'heure ^^
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitimeMar 16 Nov - 0:59

lol
No Soucis ^^
Tu n'es pas obligé tu sais Wink
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MessageSujet: Re: Le Troubadour de la Mort   Le Troubadour de la Mort Icon_minitime

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