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 A la Force du Poignet.

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Bébou
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Bébou

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A la Force du Poignet. _
MessageSujet: A la Force du Poignet.   A la Force du Poignet. Icon_minitimeJeu 20 Jan - 9:21

Bonjour/Bonsoir a vous. C'est l'écrit de Ketsia qui m'a poussé à poster à mon tour.
C'est une " Biographie "
Résumé : Mon hospitalisation de Janvier 2010, le pire moment de ma vie qui aujourd'hui quand je relis ce texte, je me rends compte du bonheur que j'ai d'avoir ma famille et mon homme même si je ne suis toujours pas guéri et que j'ai des cicatrices. Je témoigne de mes sentiments, du pire épisode de ma vie. Je n'ai jamais été satisfaite du début ! Mais je ne trouve rien de mieux dans ma tête de blonde. Bien entendu, merci de ne pas copier, ceci est un moment de ma vie je ne tolèrerais aucun plagiat, je serais vraiment désagréable. C'est mon histoire je n'aimerais pas que l'on s'en approprie Smile Je veux vos avis mes choupinous a poil longs I love you



Et c’est l’enfer qui gagne.


Lors de mon arrivée à l’hôpital le mardi, il avait fallu s’y prendre à plusieurs fois pour me perfuser, ça me faisait un mal de chien mais les infirmières s’en préoccupèrent peu, une fois piquée, elles furent juste capables de me planter leur perfusion à coté d’une veine. Elles avaient enfin réussies à me le mettre au niveau de l’intérieur de l’avant bras après maintes reprises et m’expliquèrent que je ne pourrais me lever sans aide et ne pourrais pas me séparer de toutes ces machines.
Quelques temps plus tard une jeune infirmière entra dans la chambre et m’expliqua qu’ils allaient mettre en place la Kétamine. Drogue qui est censée me déconnecter le cerveau pour que les signaux de la douleur ne remontent plus jusqu’au système nerveux. La poche de cette substance qui m’angoissait allait s’écouler dans mes veines pendant plus de quatre heures.
A peine une demi heure après que ce liquide est commencé à m’envahir les veines, je voyais flous, je perdais la mémoire de ce qu’il venait de se passer il y a quelques minutes. Je me souvenais qu’Isabelle, amie et atsem de ma mère, ainsi que sa fille étaient venues me rendre visite, et m’être ensuite abandonnée dans un sommeil très léger, à vrai dire je ne sais pas si je dormais ou pas. Je me souviens juste de ma reprise de conscience, mon dernier souvenir ? Le départ d’Isa et de Marine, et encore ce souvenir était vague.
Une fois consciente ma vue était réduite ainsi que ma respiration, l’angoisse me gagnait, la peur me dévorait. Je tentais d’attraper le bouton de ma pompe à morphine mais ce qui aurait du lever mon bras le souleva à peine. Paniquée, le souffle me manquait de plus en plus chaque secondes, je me mis à pleurer, à tenter de crier mais il m’était aussi très difficile de parler, je m’engouffrais dans une crise nerf, je voulais partir, m’enfuir loin, très loin de tout ça, laisser dans cette chambre qui m’étouffait, toute ma douleur, mes peines et mes peurs. La souffrance que j’avais donnée à mes proches, ma souffrance à moi. Oublier tout ça, repartir à cet été, être comme cet été, redevenir celle que j’étais. Je perdais mon oxygène, je suffoquais, je pleurais de plus en plus. Ne pas avoir le contrôle de mon corps était quelque chose que je ne supportais pas.
Ma grande sœur me ramena un gant frais à la demande de ma Maman, et mon père me demanda de me calmer et de me laisser faire d’un ton de plus en plus ferme. Surement pour que je prenne conscience que m’agiter ainsi me nuisait plus que cela m’aidait. Ma mère humidifiait doucement mon front, mon père continuait de me dire de me calmer et ma sœur me tenait ma main droite très tendrement. Au fur et à mesure que les minutes passaient je me calmais tant le souffle me manquait. Seules mes larmes coulaient encore et encore. C’était l’enfer à l’état liquide qui coulait dans mes veines, qui se répandait dans mon corps, qui me faisait perdre petit à petit tout moyens de me sentir encore normale, qui me brulait le sang, me volait ma respiration et je n’avais d’autre solution que le laisser m’envahir en pleurant attendant la fin du supplice. Les infirmières arrivèrent après que ma mère les ait appelées. Elles mirent en place une assistance respiratoire et peu à peu le souffle me revint et je me calmais petit à petit.
Mais quel était donc le plaisir que trouvaient tous ces drogués à être dans cet état là ? Que ce soit de l’extasie, de la coke, de la kétamine ou autre drogue, je ne voyais pas le point positif de tout ça, je ne voyais que le danger du souffle couper, des gestes limités. Et dire que des gens s’en injectait par plaisir tandis que moi on me l’injectait en tant que supplice.

Dans l’après midi mon père et ma sœur partirent et je restais seule avec ma Maman. Le soir venu, ma mère quitta ma chambre et je ne comprenais pas ce départ. D’habitude elle m’épaulait jours et nuits, hôpital ou maison et là je voyais sa silhouette s’effacer derrière la porte. Me voilà seule. Terriblement seule et abandonnée par ma mère, elle qui m’avait toujours dis que c’était notre combat et que je n’étais pas seule, me laissait à présent isolée, extrêmement isolée avec pour seul compagnie ma douleur, et ces machines reliées à mon corps. Ce corps que je ne supportais plus de voir, tant il ne me correspondait plus, tant mon visage était bafoué par la douleur et la fatigue.
J’ai peur. Horriblement peur. Si ma mère m’abandonnait alors qui aurais-je ? L’avais-je elle aussi poussée à bout ? Ne me supportait-elle plus à son tour ? Avait-elle elle aussi fait le rejet de sa fille et de sa douleur ? J’avais mal et ce n’était pas qu’une douleur physique. Je m’en veux. Je m’en veux à me damner. Ma mère, ma famille, mon entourage, ils ne méritent pas ça. Je les avais tellement fait souffrir qu’ils m’abandonnaient. Je me disais d’aller finir mes jours en enfer, loin d’eux, qu’au moins ma souffrance ne fasse souffrir que moi. Et en me laissant seule dans cette chambre si glauque, ils se préservaient peut-être.
Je voulais ma mère. Oui je la voulais, je voulais son odeur qui me rassure et me rappelle ma tendre enfance, ses câlins qui me font du bien, ses bisous qui effacent pendant une fraction de seconde mon mal être. Je la désirais là tout près de moi à me dire « Je suis là, ne t’en fais pas, tu n’es pas seule. » Et du plus profond de mes pensées je l’appelais, je la suppliais de revenir, de ne pas m’abandonner. Il n’était pourtant qu’un peu plus de 22h et je trouvais le temps long et je savais que la nuit allait être atroce.
Je voulais voir mes parents au bord de ce lit si glacial, je voulais voir ma sœur qui me rassurait par sa présence même silencieuse et je voulais voir Kévin, Mon petit Ange. Je me plongeais dans le noir et coupais le son de la télé que je ne supportais pas. Je me rappelais nos souvenirs, ces instants magnifique que mon petit ami m’avait fais vivre, son sourire, ses éclats de rire. Les larmes montaient, une boule à la gorge m’étouffait. Je me rappelais ces paroles qui se faisaient si rassurantes. « Je suis là d’accord ? Toujours je serais là, tout près ou très loin de toi. Tu pourras toujours compter sur moi. En plus de tout le soutien que ta famille t’apporte tu as le mien. Et tu l’aura toujours. Tu as le droit d’être heureuse et je ferais tout pour que tu le sois. Je suis fier de toi ma puce, de voir ton courage et ta résistance. » Je me souvenais de notre rencontre si magique, de notre slow, de nos retrouvailles, de ces instants qu’il m’avait fait vivre ces derniers temps et qui avaient gravés ma mémoire, de ce noël avancé que l’on vient de passer, de son étreinte douce et forte à la fois, de son souffle chaud qui glissait dans mon cou, de son odeur qui enivrait mes narines, de son apaisante présence et j’avais l’impression de le sentir tout près de moi, de sentir sa présence et pourtant j’étais seule. Définitivement seule. Sans Lui, ni même sans ma maman, mon papa ou ma sœur. Et à cet instant précis j’aurais eut besoin de leurs présences à tous pour crier ma douleur, la sortir, pleurer toutes les larmes de mon corps et me vider jusqu’à épuisement.
J’avais saisis mon téléphone et appelais mon petit ami, je désirais juste entendre sa voix, qu’il me rassure, qu’il me dise qu’il est fier, et que même si j’allais mal il ne me ferait pas de mal, il resterait avec moi à m’épauler et que personne d’autre ne prendrait ma place. Mais je renonçais avant que le premier bip ne s’achève. Il était minuit déjà. Je ne voulais pas l’angoisser plus qu’il ne l’était déjà, le déranger et pourtant j’avais tant besoin de l’entendre… Je décidais de composer le numéro de la maison comme secours, pour les supplier de venir, de se lever pour m’accompagner dans ma souffrance, dans cette terrible nuit d’insomnie. Mais comme pour Kévin, je renonçais avant même que l’on puisse s’apercevoir que j’avais tenté un appel à l’aide. Je me glissais au fond de mon lit comme je pouvais. J’enfermais ma tête dans l’oreiller pour pleurer en silence et ne déranger personne, que surtout personne ne voit à quel point j’avais mal. La perfusion me tailladait la veine, une nouvelle douleur parmi celle que l’on m’avait déjà accordée. Je trouvais une position qui diminuait la douleur du cathéter et me laissais envahir par les démons de la nuit, par mes peurs et mes angoisses.
J’y étais. Le mal m’avait envahit. Il avait gagné, l’enfer avait gagné. Tout du moins il m’achevait, doucement mais surement. Et je n’avais pas la force de continuer à me battre, de résister à cette douleur qui me rongeait et qui s’installait de plus, de répondre un « Oui je vais bien. » qui signifiait plus un « Non je vais mal, mal comme jamais je n’ai eu mal, comme jamais on ne peut avoir mal, ni sur terre, Ni sur Mars. » Mes armes m’avaient lâchée, je me sentais abandonnée, à bout de forces je mettais à terre l’artillerie. Si c’est ça vivre à treize ans de mon coter alors laissez moi m’enfoncer.
Je m’assis au bord du lit face à la fenêtre, les volets n’était pas descendus et les étoiles scintillaient, comme mes yeux il y a encore quelques temps. Cette douleur avait mangé toute mon énergie de petite pile électrique qui est naturelle pour moi, elle avait volé mes éclats de rires qui survenaient à tout moments, m’avait dévoré ma joie de vivre, m’avait retiré ces étoiles dans les yeux qui brillaient si souvent, que j’avais au creux des bras de mon Homme, que j’avais avec ma famille, ou pour des raisons certes petites mais qui faisaient mon bonheur. En fait elle m’avait engloutie moi, toutes ces caractéristiques qui faisait que j’étais le Duracell + de ma famille, la petite blonde pétillante qui avait plus à mon copain en aout. Je n’étais plus ça et je n’avais plus la force pour essayer de retrouver ce qui me différenciait des autres. Je n’avais plus envie de me battre encore et encore et puis à quoi bon ? La douleur me revenait toujours, elle me redonne gout à la vie pendant un petit lapse de temps pour montrer ce à quoi je n’ai pas le droit. Je repassais mes souvenirs de mon enfance à aujourd’hui et je fondis en larmes. J’avais peur, Vraiment peur. Une peur envahissante, plus grande que la peur bleue des films d’horreur. J’étais terrifiée par l’enfer qui m’achevait.
Non je ne suis pas forte. Non pas cette fois, je ne le voulais pas.

Le jeudi mes perfusions m’avaient été retirées, mon assistance respiratoire ainsi que ma pompe à morphine. La machine surveillant mon cœur qui bipait toute les dix minutes d’un bip terriblement aigue et insoutenable avait aussi disparu de ma chambre. Dans la journée, Lorie, une amie de mon collège était venue me rendre visite, ainsi que Karine, mon institutrice de petite section et collègue de Maman qui était traitée aussi au Pôle Santé Sud.
Nous étions le soir, le fameux jour de l’an, jour de fête. Ma mère venait tout juste de partir, un déchirement atroce qui me tuait. Ils avaient empêché ma mère de rester avec moi, ce jour là, cette nuit là si spéciale. Je restais seule une nuit de plus.
On m’avait changé de chambre, il faisait une chaleur atroce, et heureusement mon lit était tout près de la fenêtre et lorsque je l’ouvris l’air frais de la nuit envahit ma chambre. Je m’accoudai au rebord de la fenêtre et contemplais la ville. La fête devait être au rendez-vous dans chaque foyer, et je m’imaginais de ma chambre les éclats de rires, la chaleureuse ambiance d’une telle soirée. J’aurais tout donné pour être au près de ma famille et de mon petit ami. Lorsque ma mère avait quitté la chambre elle n’avait pas l’air anéantit par mon absence dans notre maison cette nuit là, cette nuit qui aurait du être bonheur et joie. Cela me déchira encore plus le cœur, ma gorge me serrait, pourtant j’avais tellement pleuré ces derniers jours que je ne devais plus avoir de larmes.
Le téléphone de ma chambre sonna, Kévin, Enfin. Sa voix me rassura, me soulagea. Je m’assis dans mon lit et luttait de toutes mes forces pour ne pas pleurer au téléphone, ne surtout pas lui gâcher sa soirée entre amis. J’entends des filles crier, mon estomac fit un looping avant-arrière et ainsi de suite pendant tout le temps où j’eus mon homme au téléphone. Pure jalousie de le voir s’amuser alors que je suis enfermée seule dans cette chambre si froide loin de tous ceux que j’aime ou bien réel mauvais pressentiment ? Je ne savais pas encore à ce moment là, durant cette soirée là. Après avoir raccroché j’allumai la télé. Le grand Cabaret, émission mythique que l’on met chaque année, une convivialité folle régnait dans cette émission et mon cœur se brisa encore un peu plus. Je changeais de chaines de plus en plus vite, « Et une nouvelle année commence entourez de tous mes confrères… » Mais mon dieu silence ! Ne savez-vous pas que des gens sont enfermés dans des hôpitaux à l’heure où vous vous amusez ? Des gens en pire état que moi.
A vrai dire j’en voulais au monde entier, je croyais dur comme fer que ma famille s’amusait très bien sans moi, sans ce fardeau qu’il trainait depuis 9mois. Tranquille ce jour de l’an sans moi. Et j’aurais voulu avoir mon copain au téléphone toute la soirée, j’aurais voulu qu’il efface mes peurs, qu’il sèche mes pleurs. Mais le principal était qu’ils m’oublient, qu’ils m’oublient tous. Qu’ils m’effacent temporairement de leurs mémoires au moins une soirée. Qu’ils me raillent le temps d’une nuit de leurs vies, ma douleur et moi. Comme si je n’existais pas, comme si j’étais qu’un mauvais et horrible cauchemar et que ce soir le bonheur leur soit donnés, tout le bonheur que je ne pouvais plus leurs apportés.
Je sortis mon pc portable et me mis un dvd. Mon copain avait appelé trois fois cette soirée là, et il passa même le cap de minuit au téléphone avec moi. Il avait été adorable. M’avait dit des paroles magnifiques. Il m’affirmait que me savoir seule dans ma chambre d’hôpital à souffrir tant physiquement que moralement le tuait, qu’il pensait à moi chaque secondes, que je ne sortais pas de ses pensées, qu’il m’aimait, que j’étais la seule qui comptait à ses yeux et que surtout que je n’avais pas à m’inquiéter, il ne se passerait rien ni ce soir, ni jamais.
Après avoir raccroché pour la troisième fois, j’essayais de ravaler cette boule qui me serrait la gorge. Ma mère appela et je dus y mettre toute la force qui me restait pour ne pas fondre en larme au bout du combiné, pour ne pas m’effondrée. C’est quand elle me dit au revoir et que j’entendis sa voix trembler que je ne pus résister. A la seconde où elle raccrocha je n’eux même pas la force de poser le téléphone, je pleurai en silence, toutes les larmes de mon corps, encore et encore sans pouvoir m’arrêter, m’agrippant au combiné. Je voulais m’enfuir, ouvrir la porte de ma chambre et courir à travers l’hôpital, emprunter les escaliers pour aller plus vite qu’un misérable ascenseur, dévaler les marches et courir, courir jusqu’à en perdre haleine. Couper les routes et revenir chez moi toute essoufflée après avoir parcourue 30kilomètres de course folle pour arriver dans ma maison, près de ma famille. Aller hurler que je suis désolée, que je m’en veux à me maudire jusqu’à la fin de ma vie. Dire à mes parents et à ma sœur que je les aime, leurs dire que si seulement j’avais pu éviter tout ça je l’aurais fais, je donnerais tout pour tout effacer et tout recommencer. Leurs dire que j’ai besoin d’eux et de leurs forces comme jamais, combien j’ai besoin qu’ils luttent avec moi pour plus que je souffre.
Je pleurais de plus en plus, de plus en plus fort. Une infirmière me rappelant quelques peu ma nourrice, Didine, rentra dans ma chambre avec un sincère « Oh ma puce mais qu’y a-t-il ? » J’aurais voulu lui dire « Qu’y a-t-il ? Je me suis perdue, je ne suis plus moi, mes parents ont l’air d’être mieux sans moi et ma douleur. Mon petit ami je ne lui accorde pas un dixième du bonheur qu’il mérite. Je ne supporte plus mon reflet dans la glace, je ne supporte plus mes bras couvert de bleus dû à toutes ces piqures et ces perfusions que l’on me refaisait chaque matins, je n’ose plus regarder mon visage pâle et balafrer par les cernes dans le miroir, je ne supporte plus mon image si maigre. Je ne me supporte plus moi-même et c’est simple je me dis d’aller finir mes jours en enfer pour tout le mal que je fais. »
J’aurais aimé lui dire ça mais rien ne sortit, juste des pleurs encore plus grand, encore plus douloureux. Elle s’assit à côté de moi sans rien dire, juste une présence sincère et tendre, sans demander d’explications, juste une main sur mon genou me regardant en silence envahie par l’enfer de ma douleur. Lorsqu’une autre infirmière passa pour venir chercher la dame qui était avec moi silencieusement, elle me dit juste d’appeler mes parents.
Je n’osai pas. Et si je les dérangeais ? J’envoyai juste un sms leurs disant que je ne pouvais plus, que j’avais besoin d’eux. Ma mère m’appela aussitôt mais je ne pus arrêter mes larmes. Elle me passa mon père qui me dis qu’il arriverait vers 00h30, mais qu’il fallait qu’il appel une infirmière avant, pour prévenir son arrivée et savoir si c’était possible. J’appuyais sur le bouton d’appel et l’infirmière qui m’avait quelque peu réconfortée, resta quelques secondes au téléphone avec mon père et après avoir raccroché elle me dit que c’était bon qu’il fallait que je tienne encore 40petites minutes toute seule et que mon papa allait me rejoindre. Un soulagement. Ce soir, cette nuit au moins je n’allais pas être seule. Elle me rappela plusieurs fois que si je n’allais pas bien il fallait appeler pour qu’elle vienne un peu avec moi.
Une quarantaine de minutes plus tard mon père entra dans ma chambre, vint me faire un bisou sur le front et me souhaita bonne année en me disant de m’endormir très vite et je réussie à m’endormir dans un sommeil plus profond que celui de d’habitude, assommée pas les médicaments, épuisée par mes pleurs constant. Et cette nuit là je dormis bien, et quand je me réveillais la nuit je me rendormais rassurée voyant mon père à mes cotés, ne sachant pas ce qui se passait à plus de 230kilomètres de moi.

Les semaines était passées, une vingtaine de jours environs. J’étais repartie le soir du premier janvier, mon médecin du centre antidouleur m’avait laissé sortir un jour plus tôt tant je l’avais supplié, avec un traitement phénoménal. Environ cinq jours après et pendant deux bonnes semaines je ne pouvais plus me tenir debout sans m’écrouler par terre en perdant connaissance. Le traitement m’avait bousillée, même assise je devais être maintenue par des coussins. Un nouveau supplice ? Bien joué celui là m’affectait bien. Je ne parlais plus, je hochais juste la tête, juste de « Mhh » ou de très brèves phrases. Je ne mangeais pratiquement plus rien. On avait tout stopper d’un coup, même la morphine que j’étais habituée à prendre depuis des mois, ce qui me mena à un autre tout nouveau calvaire : La crise de manque. Horrible, atroce. Des tremblements me secouaient le corps, je venais à crier, je m’agitais dans tout les sens, mon cœur battait si fort que j’en aurais parié qu’il transperçait mon corps. La crise dura deux bonnes heures et je réussie à quelques peu me calmer. Un médecin de garde ce Samedi là resta une heure et demi au près de moi tant j’étais mal. Il me donna juste un traitement très léger contre la taticardie à prendre dès que la crise venait. Et les jours étaient passés, j’allais mieux, vraiment. J’avais de nouveau envie de me battre, d’éjecter cette douleur qui me rongeait tant et qui ne faisait pas partie de moi. J’avais repris goût à la vie, du moins j’avais goût à la vie il y a encore deux jours.

« Oui c’est vrai il s’est passé quelque chose […] » Mon cœur eu un raté.
Nous étions le lundi 1er février, deux jours avant les 6mois de relations avec Kévin, et depuis deux jours avant cette confession de mon petit ami, son ex qu’il avait quitté pour moi me harcelait, m’affirmant que le jour de l’an il m’avait trompé avec elle. Absurde ! Jamais il ne m’aurait fais ça, pas lui ! Dans l’après midi de ce lundi j’avais fais un malaise en cours, tant j’étais si fragile encore émotionnellement. Je me persuadais que ce n’était que pure sottise mais au fond, avec l’insistance de cette fille et les réactions de mon copain j’étais sûre qu’il s’était passé quelque chose mais je ne voulais pas y croire, ne pas admettre qu’il aurait pu me faire ça à moi, son petit bout de femme. Et pourtant le soir tant elle insistait, j’avais pendant quelques minutes débattu avec Kévin pour qu’il me le dise maintenant ou plus tard il me perdrait. Et il m’avouait.
Il m’avouait sa trahison ce qu’il avait osé me faire à moi, lui qui disait que j’étais la seule, que je ne sortais pas de ses pensées. Il m’avouait ce qui c’était passer, c’était certes peu et ce n’était pas allé loin mais je lui en voulais. Je lui en voulais de m’avoir appelée trois fois dans cette soirée là m’assurant qu’il ne se passerait jamais rien. Je lui en voulais de m’avoir fais ça à l’instant où j’étais plus bas que terre. Je lui en voulais d’avoir donner cette satisfaction à cette fille là. Je lui en voulais de ne m’avoir rien dis. Je lui en voulais pour tout le mal qu’il était en train de me faire et pourtant je restais calme. Je lui affirmais sur msn que le passé était le passé, quoi faire de plus ? Lui craché à la figure ma colère, le jeter, en finir avec lui ? Non pas possible, je ne pouvais pas envisager d’être sans lui.

Alors l’enfer gagne toujours c’est ça ? Il nous a par n’importe quel moyen ? La douleur ne fonctionne plus alors il faut taper plus haut : l’amour, la trahison, la déception, un mal plus grand que n’importe quelle douleur, qui anéantis beaucoup plus que n’importe quel traitement. Je voudrais hurler, lui dire toute ma rage, toute ma haine, lui faire comprendre comme je lui en voulais. Mais à quoi cela servait-il ? Moi, je n’avais pas la force de lui faire du mal, même un peu, et encore moins la force de lui faire le mal qu’il me faisait. Alors je ravalais mes larmes et m’éclipsai de msn en disant que j’avais besoin de réfléchir et qu’on en reparlerait demain.
Un calme superficiel car au fond de moi c’était pire qu’un attentat. La douleur, la trahison, la déception, la rage, la tristesse, la haine, tout se mélangeait et envahissait chacun de mes pores. Et au fond de mon lit, dans le noir, je sentais l’enfer qui dansait. Il m’avait eu un temps sur la douleur ne m’ayant plus maintenant le diable tapait plus fort. Petite boule noire et piquante qui arrive toujours à ses fins, qui frappe là où ça lui convient et qui me coupe les ailes quand je reprends mon envole.

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