~ Pantin de bois ~
Au bout de fils, un pantin inanimé,
Dans son corps, que du bois sculpté.
Un chant, des mots devenus prières.
Un homme sombre devenu pierre.
Avant, tout était joie et gaieté,
Maintenant, c’est noirceur et silence.
Hier, le pantin était animé,
Aujourd’hui, il n’est qu’ignorance.
Le chant était un souhait simple.
La prière n’était pas feinte.
Pourtant le miroir de vie s’est brisé.
Au bout de ses fils gît le poète cassé.
Pas de marionnettiste pour le faire avancé.
Pas de cœur, ni d’âme, pour le résonner.
Un simple silence mortuaire sert de guide,
Coupant cette vie qui mène aux rides.
Une rencontre est le ciseau qui exécute.
Une blessure, du passé, le bois façonné.
Des mots, la création du patin brut.
La solitude, la transformation taillée.
L’amour est un poison sinueux…
Qui vous envahit sous vos yeux.
La lutte est impossible et irrémédiable.
Un combat sans âme qui conduit au diable…
Voici les dernières notes d’un poète qui devient patin.
Le corps de bois, l’âme morte, et le cœur chagrin,
Il sonne en ces derniers mots sans grands renoms,
Quelques strophes avant de dire simplement pardon…